En juin prochain, les Anglais devront se prononcer quant à l’Europe : y resteront-ils, ou le piège démagogique que s’est lui même tendu le Premier ministre Cameron se refermera-t-il sur lui ?
Les conséquences d’un brexit, celles concernant l’Union Européenne, celles concernant l’Angleterre (y compris l’éclatement possible du Royaume Uni), celles concernant les résidents anglais en France, celles concernant les résidents français en Angleterre ne seront pas abordées ici, mais éventuellement dans le débat qui pourrait en découler. Je m’en tiendrai donc à un historique simplifié des rapports de l’Angleterre avec l’Union Européenne.
Préalablement à ce rappel de l’histoire des relations entre le Royaume Uni et l’Europe, j’aimerais vous dire que je ne suis pas anglophobe, j’ai beaucoup d’amis anglais, j’ai passé 35 ans de ma carrière avec des confrères d’outre Manche, et j’en garde un excellent souvenir d’autant que nous vécûmes ensemble avec joie la disparition de certaines frontières continentales et l’arrivée d’une monnaie commune pour les pays dans lesquels nous agissions côte à côte. Ils aimaient, pour décrire l’attitude de leurs concitoyens, utiliser cette formule savoureuse :
Brouillard sur la Manche, le continent est isolé. Lire la suite