André Fleury : son histoire dans l’Histoire 4

André le marseillais

Le 12 février 45, sitôt débarqué à Marseille, André est affecté au D.C.R.E.

Le 23 août,  il est nommé caporal.

Après un passage à l’hôpital Labadie à Marseille, il rejoint, le 13 septembre, le fort Saint-Nicolas :

entrée du fort st nicolas à Marseille

entrée du fort St Nicolas à Marseille

Il passe de nouveau au D.C.R.E. puis, curieusement, au D.L.E.M. (Détachement de la Légion Étrangère à Mayotte). Entre le 28 janvier et le 19 février 1946,  il est admis à l’hôpital Montalivet à Marseille.

Le 27 juin 1946, il est chargé de l’encadrement des engagés volontaires.

Le 1er octobre 1946, sa situation est régularisée par le général commandant la division d’Oran : il retrouve son véritable état civil, André Fleury, et toute la carrière effectuée sous le nom de Van De Wald lui est réattribuée.

Le 24 octobre 1946, il se réengage pour 4 ans, devant le général du D.C.R.E.

DCRE

le D.C.R.E. est le dépôt central des régiments étrangers.  Il dépend administrativement du 1er R.E.I.

Il est dirigé par un colonel, le plus ancien en grade de tous les chefs de corps de la Légion. Il assume le rôle de l’inspection directement rattaché au ministre de la guerre (maintenant des armées).

Composé d’un état major, d’un bataillon d’instruction, d’un bataillon de passage. Il gère les dépôts de Toul, Marseille, Oran et Arzew.

 

Jours heureux à Chagey

Tati raconte les derniers congés que l’oncle André passa à Chagey. Si pendant sa visite aux vacances d’avant guerre il travailla au tissage à Héricourt avec son père pour aider financièrement la famille, l’ambiance de ses visites d’après guerre est très différente :

Les souvenirs sont d’une grande gaité. Ce grand frère, quasiment inconnu, est l’objet de toutes les attentions de ses petites sœurs émerveillées. Tati lui tricote une paire de chaussettes, Paulette une coiffe pour son képi blanc.

Il les emmène à Héricourt à pied pour le 14 juillet, mais aussi au cinéma muet, dans l’usine de Chagey qui n’avait pas encore repris son activité. André avait réparé les chaussures de Brigitte en travaillant debout, ce qui faisait rire le Paply.

Pendant ces quelques jours de joie, on procéda donc aux séances de photo dans le cadre traditionnel du jardin des Engel.

Frere et soeur

Avec sa sœur Cécile

André et les enfants

Miette et Nicole dans les bras d’André, tout réjoui.

andré et Louis

André et son frère Louis

les fils fleury

Henri, André et Louis encadrent leur mère

Voilà donc les dernières images de notre oncle à Chagey, où il ne retournera plus jamais.

 

Jours tranquilles à Marseille

On découvre dans les feuillets nominatifs de la Légion étrangère la description suivante : “Cheveux blonds, yeux bleus, visage ovale, taille 1,69 m”.

Mais aussi : “Tatouages : étoile de mer sur le haut du bras droit. Pensée avant bras droit. Ancre de marine avant bras gauche”.

Sur son livret militaire lors de son engagement, il ne mesure que 1,68 m et on ne trouve aucun signe distinctif. Les tatouages ont donc été réalisés par la suite.

Il continue ses fonctions au D.C.R.E. durant l’année 1947 et est nommé sergent le 24 avril.

Sur le plan civil, il connait une vie sentimentale, commencée à notre avis de longue date. On ne dispose que de 2 photos de ses petites amies :

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Zoupinette

Ginette

Ginette

Nous remarquons au premier regard combien ces femmes sont dissemblables. Si Zoupinette est représentée par une photo sage, du style photo d’identité, celle de Ginette est une photo de rue, dans une pose moins conventionnelle, peut-être un cliché pris devant son domicile. Tati, elle, se souvient qu’il lui parla d’une petite amie, Josette qui avait un fils, Jacky.

Par ailleurs, dans sa correspondance, sur laquelle nous reviendrons ultérieurement, il écrit le 27 mars 1949 : “je suis célibataire, je n’ai personne”

Discrétion ou pudeur ?

Nous ne connaissons évidemment pas les dates de ces liaisons mais il est noté sur son livret militaire dans la rubrique marié à:

” deux enfants déclaration du 24 janvier 1949″ (cliquer pour agrandir)

Évidemment, nous n’avons aucune trace de ces éventuels cousines ou cousins.

– ° –

Cette période d’accalmie dans cette vie tourmentée par les combats sur tous les fronts va s’achever dès le début de l’année 1948 :

Il est déclaré “en mer” les 11 et 12 février 1948 pour rejoindre l’Algérie, Oran, d’où il rembarquera pour l’Indochine.

Andre legionnaire1946  À suivre : André au Tonkin

 

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