La mort d’un troubadour

Je n’ai rien publié pour la mort d’Higelin, mais là, Graeme Allwright, qui nous a quitté le 16 février dernier, je me suis dit que je pouvais écrire quelque chose sur lui, parce qu’avec Higelin, ce sont vraiment les deux artistes/chanteurs/musiciens qui ont bercé ma jeunesse. Je m’en souviens particulièrement et je suis attristé par sa disparition, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord parce que c’est un artiste que j’aimais énormément, et dont l’écoute des chansons me fait toujours beaucoup d’effet, comme une étrange musicalité apaisante et calme, un havre de paix. Et en effet les paroles de ses chansons étaient tout le contraire de belliqueuses, et pourtant elles contenaient parfois des critiques à l’encontre de notre société (Petites Boîtes, Qu’as-tu appris à l’école ?). Héritier des années 70, Graeme Allwright a repris beaucoup de titres de la musique folk anglo-saxone de cette époque, et notamment celles de Leonard Cohen, avec un style parfois proche de la country américaine. Son univers est empreint d’une certaine spiritualité caractéristique des années 70. C’est grâce à Graeme Allwright que pour ma part j’ai découvert cette musique là, avec des paroles en français. C’est peut-être pourquoi je préférerai toujours écouter Suzanne par Graeme Allwright que par Cohen lui-même. Quand on est français, on a une culture bien à soi. Graeme Allwright était d’origine néo-zélandaise mais il était français d’adoption. Il a participé activement à enrichir la culture française par son œuvre.

Graeme Allright Quimper 2012

Graeme Allwright au Festival de Cornouailles à Quimper en 2012

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