Voici la photo légendée : les quatre ainés le 2 mai 1957. La légende précise même l’heure : 14h35…
Nous sommes sur la plage de Dieppe et visiblement le temps n’est pas au bain de mer. Les costumes ne sont pas d’avantage adaptés aux lieux et circonstances.
Les deux garçons sont en costume, pantalon court. Le maréchal Pétain avait, en 1942, interdit le port des pantalons longs aux garçons de moins de 15 ans.
Les deux filles sont voilées, façon chrétienne. Impossible pour les dames à cette époque de pénétrer dans une église sans porter le voile. Les bourgeoises elles, portaient plus volontiers un chapeau, parfois de manière ridicule.
C’est que cette étape en bord de mer n’est pas le but principal de notre voyage.
Nous étions partis, les parents et les quatre enfants, à la basilique de Lisieux pour la faire visiter à notre grand mère Marie. Cette basilique est consacrée à Sainte Thérèse de Lisieux, dite Sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Élevée au carmel de Lisieux, elle fut canonisée en 1920. Elle avait l’objet de plusieurs films, dont le dernier évidemment visionnée par toute la famille dans tous les patronages, motivait ainsi notre voyage.
Notre grand mère “Maman Marie” était adepte de bondieuseries diverses. Elle avait effectué plusieurs pèlerinages à Lourdes dont elle ramenait des fioles d’eau bénite et autres souvenirs divins :
“A la grotte de Lourdes, j’ai prié pour vous”.
J’ai évidemment un très vague souvenir de la visite de l’édifice religieux, mais cette journée fut pour moi un évènement : Le premier voyage en voiture.
Et quelle voiture : Le père n’avait pas encore la Traction avant Citroën, aussi avait-il emprunté la Rosalie de son copain Paul Mercadier qu’il avait connu chez les pompiers, à Boulogne Billancourt, pendant la guerre.
Nous avions emmené les casse-croûtes, mais le temps ne se prêtant pas au pique nique champêtre, nous nous étions arrêtés dans un vaste restaurant touristique populaire, sur la vitrine duquel était affiché :
“Ici on peut apporter son manger”.
On n’y consommait donc que les boissons, le père Jobert n’avait donc dégusté son Postillon en litre étoilé que lors des arrêts pipi.
Donc, l’heure était plus à la religion qu’à la plage, ce qui justifie nos accoutrements vestimentaires.
Toutefois, je voyais la mer pour la première fois et ça valait bien une messe comme aurait dit Henri IV.
Bien, j’ai retrouvé mon mot de passe.
Donc mes petits et grands voici des précisions : c’était après la communion solennelle de Miette. Ne remarquez vous pas que ma soeur grande et moi portons la même robe ? Inutile de préciser que Miette n’acceptait pas que maman nous transforme en sœurs jumelles .
Pour les reste, voyage en voiture, clapas et cigarettes je ne m’en souviens pas. Je me souviens juste que j’ai vu la mer. Quant à la plage ….. Je ne parie pas pour Dieppe qui est très éloignée de Lisieux, mais plutôt Deauville, Trouvillea ou autre.
M’enfin c’est bien de voir cette photo.
Bises à tous
Certes, mon clavier a fourché : c’est plutôt Deauville que Dieppe : c’est une plage de sable.
Quand au clapas et cigarettes de troupes, on peut comprendre qu’à l’époque de cette photo tu étais bien jeune pour t’en souvenir.
Mais plus tard, et longtemps, tu as voyagé en traction, comme nous tous…
Moi je trouve que les socquettes blanches sont trop cool.
Je devais en être, mais pour ne pas désavantager les “grands” j’ai été retiré de la photo.
J’ai un vague souvenir où nous montions dans l’automobile avec nos petits sièges d’enfants. Pour moi, une chaise droite bien sèche qui doit avoir prédisposer ma psychorigidité.
Les socquettes blanches sont signe de pureté et la preuve de notre propreté.
Les Chaussettes noires ne naitrons que deux ans plus tard, mais là, c’est une autre histoire.
Dans une premiere lecture j’ai lu que Sainte Thérése était élevée au caramel ,ce qui aurait évidemment justifié le déplacement. Cela aurait pu plaire également à la maman Mairie…
j’imagine que notre sainte mére Berthe a prié pour avoir un beau bébé en 1958 !
Saint Clapas n’a rien pu lui refuser et le résultat est bien là ;O))
Il fallait bien occuper les strapontins dans la Rosalie et André devait déjà avoir le transport en commun …7 dans l’auto , mais alors qui mettait les troupes dans le fume cigarettes? la maman Marie ou Mamie Berthe?… y avait -il un emplacement prévu dans cette belle citroën pour la bouteille de postillon?
Le mystére reste entier , en route vers de nouvelles aventures et merci à Ravachol pour cette magnifique page d’histoire !
Bises @ tous
J’ai modifié l’article pour qu’on puisse cliquer et visualiser les photos seules, éventuellement agrandies, et ainsi mieux les voir, car je trouvais que c’était un peu petit…
Merci, je vois que tu es rentré. Bises &@+